Cette situation s’est répercutée sur la balance des paiements du gouvernement.En termes de revenus mensuels, le chiffre ne dépasse pas 1 milliard de dollars, pendant que les dépenses atteignent 3.6 milliards dollars, selon la Banque centrale de la Libye (BCL).
Le porte-parole de la BCL, Issam Al Oul, a déclaré à DUNE Voices que «les informations relayées par certains médias et selon lesquelles la Libye discuterait avec un Fond d’emprunt international, sont dénies de tout fondement», ajoutant que «le soutien de la Banque mondiale se limite juste aux conseils, concertations et expertises technique». «La Banque centrale a alerté le gouvernement plusieurs fois et dans plusieurs communiqués», a dit le responsable financier.
Al Oul a noté que «le pays traverse une crise financière difficile». Il a précisé que «la Banque centrale a appelé, dans plusieurs communiqués, à la rationalisation de la dépense publique, afin de faire face à la détérioration de la situation économiqueen Libye ». Il a ajouté que «si la situation continue sur ce même rythme, la Banque centrale pourra envisager d’autres moyens, comme le recours à la réserve en devises». Le responsable banquier admet que cela reste tout de même «un choix difficile», mais «si la situation se dégrade davantage, nous serions obligés de prendre les décisions adéquates pour atténuer la crise financière que connaît le pays».
Le Président du Conseil des Hommes d’affaires, Mahdi Abdal-Ati, a déclaré que «la situation économique du pays ne cesse de s’effondrer et la sortie de la crise devrait être d’abord entre les mains du peuple libyen». Sur le rôle que peut jouer ce conseil, Abdal-Ati a dit que «des pas ont été franchis dans ce sens, notamment la proposition soumise à l’organisation des Nations Unies et à l’Union européenne pour tenir une conférence extraordinaire à laquelle prendront par les hommes d’affaires libyens».
Selon Abdel-Ati, «la conférence extraordinaire connaitra la participation de toutes les zones géographiques libyennes sans aucune exception, ainsi que la contribution de toutes les expressions culturelles et de toutes les composantes politiques. Le tout dans l’objectif de débattre une issue à la question de réconciliation nationale».Laquelle réconciliation nationale passerait, d’après lui, par « la création d’une nouvelle dynamique parrainée par les hommes d’affaires, susceptible de créer un environnement de réconciliation nationale urgente et de discuter leur contribution potentielle à l’arrêt des hostilités en Libye».
Le Président du Conseil des Hommes d’affaires a noté l’importance de la «cellule de crise» qui sera constituée lors de la réunion prévue le 3 septembre à Bruxelles.Il a souligné que «cette cellule va s’efforcer de trouver des solutions économiques en concertation avec la Banque mondiale». En conclusion, il a rappelé de son optimisme quant aux résultats de la conférence.